lundi 29 juillet 2013

POUR DEUX RAISONS


Je me prépare à la présentation d’une liste aux élections municipales de Luchon, bien que ceci ne correspondait pas à mes intentions initiales. Il m’était apparu raisonnable de soutenir une autre candidature de mon camps, de participer à sa liste en me consacrant plus aux projets intercommunaux qu’à la gestion de la commune de Luchon. J'espérais que le charisme attribué à certains serait capable d'entrainer une dynamique de projet, sans exclusives. Mais deux raisons me font croire qu’il en ira autrement.

Une raison morale et une raison politique.

La raison morale tient au constat que les points de vue passionnels, l’esprit de clan, dominent dans le comportement d’une certaine partie de l’opinion. Celle ci considère seulement l’objectif électoral, avec des positions par nature négatives : battre un tel ou empêcher tel autre, sans vérifier ce qui en résulterait pour la collectivité pendant six ans. Ce serait un manque de probité à l’égard des électeurs, car on leur demanderai une sorte de blanc seing : « élisez nous et faites nous confiance, on fera mieux ».
Par le jeu des exclusions et le refus de l’unité, on assisterait en 2014 à la reproduction des mêmes erreurs de jugement que celles qui ont permis à M. FERRE de gagner en 2008. Or si M. FERRE a beaucoup déçu les luchonnais, toute candidature qui ne présenterait pas les garanties d’un engagement total dans la fonction municipale décevrait tout autant.

Je m’insurge contre cette façon de voir les élections municipales, alors que les luchonnaises et les luchonnais attendent autre chose. 

Sur les plans de la politique municipale à conduire, et de la situation actuelle de la commune de Luchon, j’ai exposé à plusieurs reprises mon analyse qui reçoit un intérêt grandissant dans la population.

J’explique que la future municipalité doit se donner les moyens de prendre soin des habitants et de la ville de Bagnères de Luchon. Les deux sont trop négligés, aux motifs que la priorité doit aller aux missions économiques qui mobilisent toutes les ressources locales. C’est ainsi qu’à Luchon, nous sommes devenus progressivement des citoyens de 2ème zone, alors que partout dans les villes on a vu se développer des initiatives pour faciliter la vie quotidienne et aussi se renforcer les aides en faveur des plus démunis. A Luchon, depuis 2008 les aides aux personnes isolées ont été dramatiquement réduites, tandis que les services municipaux n’ont pas progressé en efficacité, et qu’ils ont régressé dans les services aux habitants.
Mais dans le même temps on constate que le thermalisme n'a cessé de se dégrader, que le casino municipal est fermé pour longtemps, que Superbagnères doit sauter un véritable mur d’argent  pour retrouver un minimum d’attrait dans la concurrence entre stations.
C’est parce que dans la période que nous vivons, la gestion des activités économiques par la municipalité de Luchon conduit à un appauvrissement général et inéluctable qui affecte toutes le vallées. Quand il y a des difficultés financières, le contribuable est saigné, quand on trouve un peu de bénéfices, il faut les réinvestir.
C’est ce carcan que je propose de briser, 1) en privatisant les thermes, le casino et la station de skis ; 2) en renforçant les missions de la Communauté de Commues dans le domaine des équipements collectifs, afin que les collectivités disposent de ressources stables et ne subissent plus la dangereuse fluctuation des activités économiques.

Je lance ce débat que personne n’aura le courage politique de présenter aussi clairement. Et peut être les enjeux qu'il représente permettront de rendre la raison aux victimes des vieux ressentiments.