Comme en 2008, la liste Ferré ne proposait aucun programme municipal, sinon de reprendre de vagues promesses de changement, on en a conclu que les électeurs de Luchon se déterminent en fonction des personnes, et seulement cela, surtout s'ils reconnaissent dans les listes des noms de familles bien du pays.
Or le rejet de la municipalité actuelle remonte à ce défaut constitutif de l'absence de programme, attestée par le fait qu'elle n'a fait que terminer celui que nous avions commencé avant 2008, en y ajoutant quelques erreurs de son cru, et de graves fautes politiques.
Car force est de constater que le défaut de projets rend rapidement impopulaire une municipalité élue, puisque les critères de jugements pour évaluer l'action du Maire restent marqués par la subjectivité des comportements, et par les réponses aux demandes de services, nécessairement décevantes.
Il en serait de même pour la prochaine municipalité sortie des urnes de mars 2014, en persistant à croire qu'il faut seulement se préoccuper des noms à placer sur une liste, sans vérifier comment les projets attendus et proposés peuvent être supportés par des compétences.
La tournure que prend cette affaire à droite, d'où je n'entend parler que d'exclusions sous prétexte de mieux rassembler, ne me dit rien qui vaille. Si la conscience politique des uns et des autres en est restée aux ressentiments de 2008, c'est que le factice et l'hypocrisie l'emporteront sur l'élan unitaire. Dans ce cas il sera plus honnête de proposer aux luchonnaises et aux luchonnais de trancher le débat sur les programmes et les compétences par un premier tour qui verrait deux listes représenter l'opposition au Maire sortant. C'est pourquoi il faut en ouvrir la voie.