Le 8/11, rentré tard sur Luchon, j'apprends la fin de la réunion sur l'avenir de la ligne. De ce que je retiens, peu de motifs à croire que dans six mois la suspension de notre laison ferroviaire sera levée. Car je n'ai pas compris que le diagnostic dévoilé il y a peu, comme un signal d'alarme pour arrêter le train, était abusif et qu'il suffirait d'étudier un peu plus la question pour diviser par dix le budget de remise en état.
Si pour des raisons de sécurité si bien expliquées, il est impossible de faire désormais circuler des trains, comment une étude modifiera-t-elle une réalité qui s'impose à tous. Tout au plus exposerait-elle les voies et moyens pour reprendre la totalité du tracé avec des équipements et des matériels agréés par la Région, la SNCF et RFF (ou les deux puisqu'on les a rassemblés dans une même structure). Mais encore, l'argent à trouver et le temps de réalisation nous porteraient bien au delà d'une année. Le temps d'oublier la voie ferrée et de la tuer définitivement dans nos esprits.
Penserez vous comme moi que nous sommes victimes d'une nouvelle manipulation qui consiste à nous mobiliser autour de ceux qui savaient depuis bien longtemps mais qui veulent nous associer au fiasco.
Car la Région Midi Pyrénées n'ignorait pas la situation et je parie fort qu'il existe des rapports assez anciens qui décrivent ce que l'on nous dévoile aujourd'hui. Pourquoi la commission FORGUES n'a-t-elle jamais voulu ouvrir le dossier Montréjeu Luchon, alors qu'elle avait mission de traiter de tous les points noirs en Midi Pyrénées? Parce qu'il était déjà politiquement incorrect de dire la vérité.
Pour ceux qui ont longuement manifesté pour l'usine Pechyney de Marignac, je me permets de leur rappeler à quel résultat ont conduit les tables rondes et assemblées diverses auxquelles nous étions conviés. Les ténors du PS, tous au courant qu'il n'y avait plus rien à faire, orchestraient la protestation, comme si le Comminges était voué à cette seule démonsteration d'existence.
Tout ce que cherchent les FERRE, DELGA et autres comparses, c'est de nous tromper suffisemment longtemps pour que les prochaines élection départementales et régionales soient moins catastrophiques pour ceux des élus de gauche qui supportent le pouvoir actuel.
