mardi 20 août 2013

POUR METTRE FIN A LA MUNICIPALISATION DES THERMES




Certains candidats aux élections municipales de Luchon feraient-ils cause commune ? En apparence tout au moins, puisque je puis répondre aux uns en argumentant pour les autres.
Passons rapidement sur le devenir du Casino municipal dont le seul mode de gestion légalement possible est la concession, donc la privatisation. Pas de privatisation, pas de jeux, pas de Casino.
Rappelons tout autant que l’affermage de Superbagnères, donc la privatisation de la station, a  apporté 8,5 millions d’euros de travaux d’aménagements, entre 2002 et 2007, et rendu possible le bail du Grand Hôtel de Superbagnères que les Villages Club du Soleil ont restauré et exploitent avec succès. En dépit du gouffre financier qu’étaient la station et le Grand Hôtel en 1999, quand je décidais de privatiser ?
Venons en à l’établissement thermal, ignorant la comptabilité analytique permettant par exemple de déterminer le prix de revient excessif de la cure ORL rapportée à son tarif conventionnel, ou de vérifier si les coût fixes du paquebot thermal ne sont pas trop élevés, compte tenu des charges engendrées par la structures technique qui n’accueille plus un nombre de curistes médicaux suffisant. Partageant ce constat, je m’étais rendu à l’idée que la culture d’entreprise des thermes est très éloignée d’un pilotage par les coûts et les attentes de la clientèle.
Clientélisme et paternalisme y règnent, ce qui dévoie les principes les plus élémentaires et les volontés les plus droites. Pourquoi ? Par ce que, soit pour se targuer d’une relation bénéfique, soit pour exhaler un ressentiment, la municipalisation des thermes oblige chacun à se positionner par rapport au Maire qui détient seul le pouvoir de nommer, de noter, de sanctionner, de récompenser. Forcément, le Maire, et à travers lui les responsables qu’il a placés, gèrent les thermes sous un critère politique pour maintenir en vassalité les familles redevables d’un avantage. La précarité de l’emploi saisonnier renforce l’emprise des élus qui sont enclin à faire perdurer ces pratiques incompatibles avec l’esprit d’entreprise. Aussi est-il pour moi inconcevable de se raccrocher à ce système archaïque, quand on prétend travailler pour l’avenir de Luchon.
Comment changer et s’ouvrir à une culture plus moderne ? Sous le regard empreint d’inquiétudes et de circonspection de mon adjoint au thermalisme, la création d’une régie thermale, étape vers l’autonomie, cherchait à établir progressivement une assiette objective aux relations financières entre la Commune et les thermes (fourniture d’eau thermale, locations de bâtiments, mise à disposition de personnels). Elle visait aussi à sortir le personnel saisonnier d’un assujettissement moyenâgeux à la personne du Maire. Ensuite, … ensuite mars 2008 est survenu.
Depuis, le partenariat avec Pierre Fabre qui devait être approfondi a été abandonné, et aucun progrès n’a été accompli, sauf à constater que le personnel saisonnier des thermes aurait accepté de passer sous contrat de droit privé.
Pour autant M. AUBRON, qui fut aux avants postes sous Louis FERRE, annonce « aujourd’hui, les Thermes présentent un bilan déséquilibré et les impôts viennent désormais compléter les charges engendrées par les cures, une fois que la sécurité sociale a réglé sa maigre participation ». Et de constater avec lui que « les Thermes de Luchon pourraient se retrouver en faillite dès la première année, si Louis Ferré va jusqu’au bout de son projet » de SPL.
Il est donc clair que la gestion publique locale des thermes, c’est à dire leur municipalisation, sous quelque forme que ce soit, conduit à l’échec. Néfaste, je la combats. Contrairement au Dr LADRIX qui sera toujours juge et partie, je défends sa privatisation qui est concevable pour le bien public. Je reviendrai sur la façon dont justement je le conçois.