Le
sort du Casino de Luchon, je veux parler de l’activité des jeux de hasard sous
autorisation de l’État, reste des plus aléatoire, et pour certains,
définitivement compromis. En effet, de récentes dissensions apparues
entre les associés détenteurs de la délégation de service public, renvoient l’autorisation des jeux à délivrer par le Ministère de l’Intérieur à un futur incertains.
Alors
que la saison thermale 2013 est déjà bien commencée, il faut dresser le bilan
du Maire de Luchon en la matière.
Un
premier constat s’impose : la Ville de Luchon a tout perdu depuis la
liquidation judiciaire de la SNE du casino de M. Guyraud : le produit de
la taxe communale sur les jeux, la clientèle et l’image associées au casino,
avec la perte dudit casino.
Refuser
la réduction temporaire des taxes, ou leur suspension temporaire, comme l’avait
demandé en vain M. Guyraud, ce qui aurait permis de conserver pendant cette
période les jeux, l’activité et la clientèle, toutes choses aujourd’hui disparues,
était par conséquent une décision lourde de conséquences négatives pour Luchon.
Dans
ses déclarations à la presse, M. FERRE a expliqué que la faute en revenait au
casinotier, pour défaut d’investissements. Ce qui reste à prouver car la ville ne
pouvait ignorer les difficultés financières de la SNE, à raison même des investissements
consentis. En effet, la SNE de M. Guyraud a sauvé les jeux en 1996-97 par des
travaux de mise en sécurité incombant à la Ville. Elle a aussi
contractuellement participé au financement des travaux de réhabilitation du
bâtiment. Elle a enfin largement financé la production du Festival du Film, ce
qui fut un lourd investissement immatériel, très important pour la ville et
pour la fréquentation de la station.
Pour
surmonter la crainte de renoncer à quelques recettes et sauver l’activité, il
eut été nécessaire de faire preuve de caractère.
Mais
le Maire a consenti à la liquidation judiciaire du casinotier, tout en écrivant,
trop tard, qu’il était prêt au sacrifice de taxes jusqu’alors refusé. Cette
expression ultime, si contraire à la position précédemment et constamment tenue,
n’avait pas réussi à convaincre les autorités judiciaires.
Il nous
reste la disparition de la SNE du casino, avant le terme de sa délégation. Cette
grave erreur nous revient de plus fort aujourd’hui, avec le maintien de la
fermeture des jeux.
Comme il faudra lancer une nouvelle consultation pour trouver un nouveau délégataire, ce devoir de reviendra à la future municipalité, n'en doutons plus.