lundi 3 juin 2013

LA STATION THERMALE PERD SON CASINO


Le sort du Casino de Luchon, je veux parler de l’activité des jeux de hasard sous autorisation de l’État, reste des plus aléatoire, et pour certains, définitivement compromis. En effet, de récentes dissensions apparues entre les associés détenteurs de la délégation de service public, renvoient l’autorisation des jeux à délivrer par le Ministère de l’Intérieur à un futur incertains.
Alors que la saison thermale 2013 est déjà bien commencée, il faut dresser le bilan du Maire de Luchon en la matière.
Un premier constat s’impose : la Ville de Luchon a tout perdu depuis la liquidation judiciaire de la SNE du casino de M. Guyraud : le produit de la taxe communale sur les jeux, la clientèle et l’image associées au casino, avec la perte dudit casino.
Refuser la réduction temporaire des taxes, ou leur suspension temporaire, comme l’avait demandé en vain M. Guyraud, ce qui aurait permis de conserver pendant cette période les jeux, l’activité et la clientèle, toutes choses aujourd’hui disparues, était par conséquent une décision lourde de conséquences négatives pour Luchon.
Dans ses déclarations à la presse, M. FERRE a expliqué que la faute en revenait au casinotier, pour défaut d’investissements. Ce qui reste à prouver car la ville ne pouvait ignorer les difficultés financières de la SNE, à raison même des investissements consentis. En effet, la SNE de M. Guyraud a sauvé les jeux en 1996-97 par des travaux de mise en sécurité incombant à la Ville. Elle a aussi contractuellement participé au financement des travaux de réhabilitation du bâtiment. Elle a enfin largement financé la production du Festival du Film, ce qui fut un lourd investissement immatériel, très important pour la ville et pour la fréquentation de la station.
Pour surmonter la crainte de renoncer à quelques recettes et sauver l’activité, il eut été nécessaire de faire preuve de caractère.
Mais le Maire a consenti à la liquidation judiciaire du casinotier, tout en écrivant, trop tard, qu’il était prêt au sacrifice de taxes jusqu’alors refusé. Cette expression ultime, si contraire à la position précédemment et constamment tenue, n’avait pas réussi à convaincre les autorités judiciaires.
Il nous reste la disparition de la SNE du casino, avant le terme de sa délégation. Cette grave erreur nous revient de plus fort aujourd’hui, avec le maintien de la fermeture des jeux.
Comme il faudra lancer une nouvelle consultation pour trouver un nouveau délégataire, ce devoir de reviendra à la future municipalité, n'en doutons plus.