lundi 13 mai 2013

Pour un nouvelle offre de l'établissement thermal de Luchon


Je pose la question de l'avenir de l'établissement thermal de Luchon, et non point celui du thermalisme, car leurs sorts respectifs ne sont pas totalement liés. Certes les soins thermaux remboursés par la sécurité sociale évolueront au gré de la politique sociale gouvernementale, c'est à dire qu'il n'y aura pas explosion du thermalisme français, ni disparition des remboursements par les systèmes d'assurance maladie. Fort heureusement, les études de l'AFRTEH ont mis un terme aux reproches de l'absence de travaux scientifiques sur les effets des soins thermaux. Mais ces études ne sont pas des annonces miraculeuses. Elles font simplement état d'une certaine efficacité, à comparer avec d'autres thérapeutiques, compte tenu du handicap économique et sociétal que représente l'obligation d'un long séjour en station thermale.
Mais de cet inconvénient, il faut en faire un atout, par une offre nouvelle, complémentaires ou additionnée aux cures thermales, orientée vers le bien être et le prévention.
Ceci est une nécessité pour déployer auprès d'une clientèle supplémentaire, des pratiques thermales dont les coûts fixes demandent à être absorbés par un nombre plus important de clients. Ceci est une opportunité que pour l'instant seules les stations thermales sont susceptibles de saisir, parce qu’elles proposent un cadre idéal pour l’éducation et la mise en pratique de comportements adaptés au maintien en santé.
Tous les discours scientifiques actuels mettent l’accent sur les bienfaits de l’activité physique et sur le bien manger pour se maintenir en santé, et prévenir les maladies chroniques sévères qui menacent avec l’avancée en âge. Il est dés lors question de réapprendre l'effort physique et de rééduquer l’alimentation.
Des professionnels nouveaux investissent ce champ d’action qui concerne toutes les populations, de l’enfant au sénior, surtout quand elles sont marquées par les méfaits de la vie urbaine. Une clientèle importante répondra à cette offre, car elle correspond à un besoin essentiel dont nos contemporains ressentent de plus en plus la nécessité. Mieux, des mutuelles commencent à la soutenir financièrement.
Or, il est à la portée d’une station thermale bien organisée de proposer ces nouvelles activités, et d’y ajouter une offre de remise en forme par les soins thermaux.
Je crois avoir laissé, dans les dernières années de mon mandat, les prémisses de ce programme dit complémentaire aux cures, abandonné depuis 2008 par nos thermes, alors qu’il fallait en faire une priorité. Ce fut une des fautes  de M. Ferré.
Aujourd’hui, comme il faut s’y lancer avec la plus forte dynamique, je préconise d’encourager des initiatives privées, qui pourraient créer ces programmes de réentrainement à l’effort et d’éducation nutritionnelle, associés à un hébergement classique de la station. D'ailleurs, les hébergeurs de Luchon pourraient créer eux même ces programmes en s'attachant les compétences nécessaires. Un forfait séjour serait à proposer, comprenant des activités thermales achetées aux thermes et revendues par ces nouveaux opérateurs. Bien entendu, l’Office du tourisme aurait pour rôle de promouvoir cette offre. Des dizaines d’emplois nouveaux sont à la clé.