L’action intercommunale est aujourd’hui un sujet essentiel.
Le départ prématuré du conseiller général du canton de Luchon, Henri
Denard, crée un vide. Il réussissait peu ou prou à faire cohabiter les
communes. Je respecte la mémoire de cet élu qui fut le ciment des vallées. Même
si mes dossiers pouvaient subir des retards administratifs irritant, le bilan
de mes deux mandats, de 1995 à 2008, permet de constater que le Conseil Général
avait soutenu les investissements de Bagnères de Luchon. Je rappellerai d’ailleurs
ce bilan pour permettre à chacun d’apprécier son importance.
Henri Denard ne sera pas remplacé. Le canton de Luchon va être
rayé de la carte. Et nous serons confondus dans un vaste ensemble depuis nos
frontières sud jusqu’aux limites du Saint Gaudinois. Cette réforme prendra
effet en 2015. Elle renforcera la domination de la mégapole toulousaine sur le
monde rural auquel nous appartenons.
La communauté de communes du pays de Luchon devient seule
référence territoriale de nos trois vallées, Pique, Oueil, Larboust. Et les
financements État-Région seront centrés sur elle.
Or, la crise économique nous a considérablement affaiblis. Les
acteurs économiques locaux ont leurs comptes dégradés et leurs capacités
financières amoindries. Une action collective d’envergure est nécessaire pour
soutenir leurs efforts par la promotion et la communication touristique.
Comment répondre à ce défi sans conduire une politique touristique cohérente sur
l’ensemble des 31 communes. Le territoire y gagnera un plan de développement
touristique global, une vision partagée de l’avenir, une volonté plus forte. Aussi,
la compétence touristique intercommunale doit devenir effective, afin de placer
l’office du tourisme dans cette dynamique territoriale. En acceptant d’emblée le
retour sur les communes du produit de leurs taxes de séjour, afin de supprimer
cet irritant point de blocage.
Mais, actuellement, la communauté de communes voit ses mécanismes de
décision grippés. En gros, on peut dire qu’elle doit agir sans avoir reçu les
moyens correspondants. Résultat : la colonne intercommunalité de notre
feuille d’impôt prend de l’importance partout, et elle n’est pas compensée à
due concurrence par la baisse des impôts communaux. Il faudrait des qualités de
gestionnaire que ni le président de la communauté de communes ni le Maire de
Luchon n’ont démontrées.