lundi 2 février 2015

NON M. Peyrafitte!

Reprise de ma tribune publiée par Luchonmag
En me gardant d'engager une polémique avec le sénateur Peyrafitte, sur l'enjeu pour le Comminges des élections départementales, je pense qu'il a beaucoup tort quand il explique que nous devons craindre, à cause de Toulouse, un changement de majorité au détriment du PS.  Et un peu raison, en soulignant la fragilité du monde rural.
Il a tort et beaucoup, car il ne tient aucun compte de la très récente réforme du Département qui a perdu sa compétence générale et qui ne pourra plus intervenir, ni dans l'économie, ni dans le tourisme, ni sur la culture... Circonscrites à la voirie, aux transports scolaires et au social, ses compétences désormais réduites ne permettront à aucune majorité départementale de faire jouer sa préférence. Ainsi le social étant régi par les lois et la jurisprudence des tribunaux, contrairement aux affirmations de l'ex sénateur, la couleur politique des élus ne saurait jouer comme un critère d'attribution des aides. Et quant à la voirie, du moment qu'elle appartient au département, je ne vois pas pourquoi elle serait sacrifiée au profit de la voirie communale toulousaine. Certes, les collèges qui restent encore rattachés au département pourraient souffrir dans des zones rurales et de montagne, mais c'est déjà le cas, et nous sommes là pour les défendre.
C'est ici que mon prédécesseur à la Marie de Luchon a seulement un peu raison, en invoquant le sort de tous les ruraux face à l'urbain. Mais il en joue pour donner une consigne de vote, alors que les Commingeois attendent des nouveaux conseillers départementaux une action non partisane. Comme la Région va récupérer l’essentiel de la compétence économique et  coordonnera la politique de l’emploi, le département n’aura plus la tentation de maintenir les petites communes en tutelle, grâce aux subventions. Les élus départementaux seront nécessairement tournés vers le soutien aux personnes et aux familles qui ne bénéficient plus d'un large éventail de services comme dans les grandes agglomérations. De ce point de vue, notre exigence à droite sera de demander autant pour la ruralité qu'il en a été donné « aux quartiers ».
NON, la majorité départementale, si elle passait à droite, ne serait pas l'instrument politique d'un parti, comme on le devine dans le propos de M. Peyrafitte qui regrette le temps de l'hégémonie du PS.

OUI la droite se bat pour éviter de laisser sombrer dans l'assistance nombre d'habitants du Comminges, en reconnaissant les besoins de solidarité et en demandant aussi que chacun contribue à la mesure de ses moyens. Il sera toujours contraire au pacte républicain de beaucoup demander à ceux qui travaillent et de distribuer sans contrepartie à ceux qui pourraient se contenter de vivre grâce à la solidarité nationale.