Reprise de ma tribune publiée par Luchonmag
En me gardant d'engager une polémique avec le
sénateur Peyrafitte, sur l'enjeu pour le Comminges des élections
départementales, je pense qu'il a beaucoup tort quand il explique que nous
devons craindre, à cause de Toulouse, un changement de majorité au détriment du
PS. Et un peu raison, en soulignant la fragilité du monde rural.
Il a tort et beaucoup, car il ne tient aucun
compte de la très récente réforme du Département qui a perdu sa compétence
générale et qui ne pourra plus intervenir, ni dans l'économie, ni dans le
tourisme, ni sur la culture... Circonscrites à la voirie, aux transports
scolaires et au social, ses compétences désormais réduites ne permettront à
aucune majorité départementale de faire jouer sa préférence. Ainsi le social
étant régi par les lois et la jurisprudence des tribunaux, contrairement aux
affirmations de l'ex sénateur, la couleur politique des élus ne saurait jouer
comme un critère d'attribution des aides. Et quant à la voirie, du moment qu'elle
appartient au département, je ne vois pas pourquoi elle serait sacrifiée au
profit de la voirie communale toulousaine. Certes, les collèges qui restent
encore rattachés au département pourraient souffrir dans des zones rurales et
de montagne, mais c'est déjà le cas, et nous
sommes là pour les défendre.
C'est ici que mon prédécesseur à la Marie de
Luchon a seulement un peu raison, en invoquant le sort de tous les ruraux face
à l'urbain. Mais il en joue pour donner une consigne de vote, alors que les Commingeois
attendent des nouveaux conseillers départementaux une action non partisane.
Comme la Région va récupérer l’essentiel de la compétence économique et coordonnera la politique de l’emploi, le
département n’aura plus la tentation de maintenir les petites communes en
tutelle, grâce aux subventions. Les élus départementaux seront nécessairement tournés
vers le soutien aux personnes et aux familles qui ne bénéficient plus d'un
large éventail de services comme dans les grandes agglomérations. De ce point
de vue, notre exigence à droite sera de demander autant pour la ruralité qu'il
en a été donné « aux quartiers ».
NON, la majorité départementale, si elle
passait à droite, ne serait pas l'instrument politique d'un parti, comme on le
devine dans le propos de M. Peyrafitte qui regrette le temps de l'hégémonie du
PS.
OUI la droite se bat pour éviter de laisser
sombrer dans l'assistance nombre d'habitants du Comminges, en reconnaissant les
besoins de solidarité et en demandant aussi que chacun contribue à la mesure de
ses moyens. Il sera toujours contraire au pacte républicain de beaucoup
demander à ceux qui travaillent et de distribuer sans contrepartie à ceux qui pourraient
se contenter de vivre grâce à la solidarité nationale.