mercredi 25 décembre 2013

PROPOSITIONS POUR SUPERBAGNERES



Les données des stations pyrénéennes de ski alpin montrent une certaine stabilité dans la crise. Cependant à SUPERBAGNERES on peut se poser la question de la cohérence entre le nombre de forfaits journées vendus et le chiffre d’affaires de la station. Il semblerait que le prix moyen par journée ait baissé de 4 euros en 6 ans, témoignant ainsi d'une régression cachée. Mais il est vrai que Superbagnères souffre d’un déficit de compétitivité et compense par une politique de réductions et de gratuités. En effet, les lacunes de la station se constatent sur l’accueil du public et des skieurs : toilettes, garderie, les services en général. 
Comme l'accueil et les services sont les éléments qui feront que la clientèle reviendra ou non, ils seront une priorité à mener parallèlement avec l’amélioration de l’offre de ski pour les enfants, les familles et les débutants. 
En effet, la clientèle globale n’augmentant pas, il faut aller en chercher de nouvelles et lui offrir du concret ; c’est-à-dire continuer d'aménager le secteur Téchous (télésiège débrayable court à Téchous plus a deux tapis roulants).
Naturellement, il ne faudra pas décevoir, les skieurs confirmés, c’est à dire travailler sur le secteur Ceciré où l’idée d’investir dans un télésiège débrayable à grand débit ne paraît  pas une garantie de succès : un tel équipement est très coûteux, à l’achat comme à l’entretien - plus le coût important de l’aménagement d’un accès obligatoire aux services de sécurité - Le secteur Ceciré ne dispose pas d’un domaine skiable suffisamment important pour ne pas craindre un surdimensionnement et des difficultés d’exploitation. 
Il nous paraît donc nécessaire de réfléchir à l'alternative de deux télésièges à pinces fixes. Moins cher à l’achat, on peut étaler l’investissement  et baisser les coûts d’exploitation. Au surplus c'est moins compliquée administrativement.

En résumé, la station aurait avantage à investir très vite sur le domaine commercialement stratégique, les jeunes couples et les enfants, les débutants, afin de sécuriser l’exploitation et préparer l’investissement du Céciré.
Si selon la rumeur un projet différent était en cours de validation, avec des options plus coûteuses mais subventionnées, alors nous le prendrions sous bénéfice d'inventaire, en vérifiant sa faisabilité technique et  financière, car il faut se méfier des annonces faites en pleine campagne électorale.
Mais d'autres questions méritent réponse.
Question 1 : Où et comment implanter les locaux d’exploitation technique ?
Pour des raison de sécurité et d'hygiène, pour des motifs environnementaux, il faut tendre à éloigner ces équipements. Il faudrait donc envisager de les rassembler quelque part sur le secteur Téchous. D’autant plus que ce choix impose l’enneigement artificiel de secteurs qui ne sont pas actuellement pourvues en neige artificielle.

Question 2: Que faire avec le téléporté actuel ?

Selon nous, il faut le passer au contrôle, ce qui coûtera 3 millions d’euros sur trois ans. Une fois le contrôle fait et les réparations effectuées, il pourra repartir pour 8 ans.
La solution de remplacer le téléporté, d’un coût de 12 millions d’euros, est une solution ruineuse, compte tenu des autres nécessités.

Question 3 Et la saison d’été ?

L’aménagement du plateau reste la grande question qui relève des collectivités. Nous souhaitons en débattre au sein de la Communauté de Communes, en distinguant le territoire du plateau et le domaine skiable.
Le VTT semble poser aussi problème car si on comptait 300 à 400 passages par jour il y a quelques années, aujourd’hui on tourne plutôt autour de 200 passages. Il semble donc que cette évolution négative soit à renverser.

Question 4: Quid de l’exploitation après le départ de ALTISERVICE ?

Selon nous la station de Superbagnères nécessite la présence d’une société privée; c’est une question de compétences et surtout de coût.
En effet une entreprise comme ALTISERVICE ou autre, peut garantir la collectivité du respect de toutes les normes et des règles de sécurité, car elle est directement responsable. Et elle sait ce qu’il faut y consacrer, sans hésiter. Alors que la collectivité reste toujours dépendante de ses choix budgétaires et fiscaux. Or ces questions sont fondamentales pour le ski : on ne peut pas brider l’exploitation parce qu’on n’est pas sur de soi et fermer des secteurs parce qu'il faut craindre des lacunes. 
De plus, une entreprise issue d’un groupe apporte des garanties d’emploi, de carrière, de formation, à ses salariés. Cela renforce leurs compétences et la sécurité d’exploitation.
Enfin, nous pensons que l’économie locale est trop fragile pour supporter le moindre aléa de gestion. Elle a besoin de stabilité sur le long terme, au travers d’une délégation de service public. Bien sur après mise en concurrence.