mardi 29 octobre 2013

UN FUTUR CANTON DE LUCHON DE 33.754 HABITANT






Le Préfet de la Haute Garonne vient de soumettre au Conseil Général, pour avis, le projet de décret portant création des nouveaux cantons dans le département. Applicable lors des prochaines élections cantonales en 2015, ce décret ramène de 14 à 3 le nombre cantons constituant le territoire du Comminges.
Bagnères de Luchon reste chef lieu d’un nouveau canton qui ne rassemble pas moins de 132 communes, par regroupement des anciens cantons de Saint Martory, Salies du Salat, Aspet, Barbazan, Gourdan Polignan, Saint Béat et Luchon, pour former un tout de 33.754 habitants.
Un découpage qui bouleverse les données historiques et territoriales
Ce vaste territoire ne semble obéir à aucune logique, sinon d’atteindre au plus près les seuils démographiques en deçà desquels la loi ne serait respectée, puisque celle ci impose un minimum d’écart entre la population réelle et une population théorique garantissant le principe d’égale représentation des populations de chaque circonscription. Avec, en plus, une sourcilleuse attention aux statistiques électorales, en vue de permettre au parti socialiste de garder son emprise sur les élus qui seront issus des prochaines élections.
Ce nouveau découpage est le témoignage du déclin économique du Comminges, qui sera désormais plus que dominé par l’agglomération Toulousaine qui dispose de 21 cantons sur 27. Les nombreux élus socialistes locaux reçoivent ainsi la preuve de leur efficacité.
La dilution du Haut Comminges (Aspet, Saint Béat, Luchon), dans un espace hétérogène, situé à l’est et au sud de l’autoroute Toulouse Bayonne, conduit à s’interroger sur la place des Communes de montagne, qui risquent de perdre leur poids spécifique, reconnu jusqu’à présent au titre de l’isolement, des difficultés de communication et d’une économie agro-touristique.

Avec d’importantes conséquences sur les 31 communes de l’ancien canton de Luchon

Il me faut à nouveau souligner l’importance accrue que ce nouveau découpage va conférer à la Communauté de Communes du pays de Luchon, qui reste une entité identifiable et devient seule référence territoriale. On comprend en effet que le couple de nouveaux élus d’un canton (une femme, un homme), divers et varié, avec ses 132 communes, ne pourra plus s’intéresser à chacune d’entre elles, et sera tenu de chercher des interlocuteurs plus représentatifs, en la personnes des présidents d’intercommunalité.
C’est la raison pour laquelle je plaide pour un renforcement de la coopération intercommunale, et pour l’adoption d’une politique territoriale plus orientée vers l’action économique et touristique. Bagnères de Luchon, qui demeure le chef lieu de canton, en ressortira grandi.
Et contrairement à ceux qui exposent qu’il n’y a aucune chance de trouver une bonne entente entre les communes, à cause de la politique, je maintiens notre engagement d'éviter aux questions intercommunales les pièges du débat politicien, et de fonctionner avec les règles que les élus locaux ont adoptées, sans remettre en cause les principes de représentation, pour autant que la majorité des Maires les confirme.